Le présent blog reconstitue toute l'histoire du cinéma khmer avant l'événement du 17 avril 1975, à partir de nos mémoires combinées aux pièces rescapées, afin de vous offrir une rétrospective sur la plus belle époque de notre septième art accompagnée de ses innombrables et inoubliables chansons ( soundtracks ) qui y sont rattachées.
Notre But : Pour que nos stars du cinéma et de la musique durant l'âge d'or ( 1960-1975 ) dont la plupart morte dans l'atrocité infligée par le régime des Khmer Rouge, restent éternelles.
Notre souhait : Bâtir un musée virtuel dédié au cinéma khmer de la très belle époque visant à sauvegarder et présenter ce qui reste de la destruction.
Depuis un demi siècle, j'ai passé une bonne partie de ma vie à réunir les pièces récupérées, recoller les morceaux et analyser les informations reçues, les tous se rattachant à l'histoire du cinéma khmer avant1975.
Le présent blog qui demeure évolutif, est un travail de longue haleine rendu possible par l'étroite collaboration de tous les amoureux du cinéma khmer venant des quatre coins du monde.
Je tiens à exprimer mes sincères remerciements à toutes personnes mentionnées ci-dessous, pour avoir partagé leurs souvenirs, leurs mémoires ainsi que les documentations rescapées retrouvées.
Documentations et images : M. By Sopoan, M. Hun Vannet, M. Chhoum Virak, M. Huy Sivoan, M. An Sopheaktra, , M. Chou Davy, Mme Dy Saveth, M. Ly You Sreang, M. Meas Bun Chhoeub, M. Ly Vuthy, M. Pheav Phanna, Mme Van Sohong, M. Lim Sophorn.
Souvenirs et mémoires : M. Ouk Silay Yuth, M. Darren (YouTub), M. Poch Kao, M. Poch Sao, M. By Boun Thouk, Mme Sam An Nol.
Entretiens avec acteurs et actrices : Mme Dy Saveth, Mme Phka Roseth, Mme Pich Kamnhan Rath, Mme Saksi Sbong, Mme Sar Kesora, M. An Saravy, M. Dara Sophon, Mme Pov Tévy, M. Som Dorin, Mme Virak Dara, Mme Keo Montha.
Entretiens avec Cinéastes: M. Yvon Hem, M. Ly You Sreang, M. Kong Bun Chhoeun, M. Ly Bun Yim, Mme Uong Kanthouk, M. et Mme Biv Chay Leang.
Entretiens avec famille de cinéaste: Mme Dy Savay, Mme Van Sohong, Mme Tea Kim, M. Sun Bun Hun, M. Sun Bun Lay, M. Kong Sophy.
Références : Réalités cambodgiennes, Magazine Reas Sangkum, Magazine Brachea Brey et autres articles de journaux.
Je voudrais dédier ce travail à mes trois bien-aimés : ma Grand-mère Suon Lan, mon Père Huy Chan et ma Mère Chhuth Sopha.
En fin, ma femme et mes enfants ont également joué un rôle important dans ce travail. Merci à eux 4 pour leurs encouragements, leurs patiences et leurs assistances techniques.
Un film de Korng Chak Pheapyun, mis en scène par Mme Uong Kan Thuok et interpété par Kong Sam Oeun et Vichara Dany.
- Muoy meun alay sorti en 1970 s'est traduit à nouveau par une fascination publique pour Madame Uong kan thuok dans sa spécialité. Ce film d'amour extrêmement romantique, doit son succès à une Vichara dany particulièrement rayonnante. Victime de son charme, vichara ( Navy ) fait l'objet d'une double convoitise et se trouve de fait, face à un dilemme : choisir entre deux hommes de grande qualité. D'un coté, son amour de coeur avec qui elle partageait à la fois les jours difficiles de la vie et le grand bonheur, le conducteur du tricycle Kong sam oeun ( Kosal ). Et de l'autre, l'officier des douanes aussi riche que généreux, Lim sophorn ( Thirith ) à qui elle a un devoir de reconnaissance; ce jeune fonctionnaire avait en effet porté secours à la mère de Navy à plusieurs reprises dans des moments difficiles.
Voici un résumé faisant de Muoy meun alay, un chef d'oeuvre inédit :
« Après le décès de sa mère, Navy a décliné la main tendue de Thirith désirant la recueillir chez lui. Elle lui échappe en se déguisant en jeune garçon et trouve refuge chez Kosal, le conducteur du tricycle motorisé.
Kosal qui n’avait rien remarqué dans le comportement de son compagnon, a finalement découvert la vraie identité de Navy au cours d’un jeu de pari. Elle danse et lui, il chante en jouant à la guitare. En suivant le rythme de la chanson AGO GO, la chevelure de Navy qui était pourtant bien cachée dans la casquette, a lâché laissant ainsi apparaître un visage ravissant d’une jeune fille fascinante.
Borng Sronos Samdey ( Muoy Meun Alay )
S’aimant et se respectant, les deux amoureux envisagent leur mariage. Mais, Kosal qui souhaite d’abord accomplir son devoir civique, a proposé de décaler ce projet à une date ultérieure et quitte Navy. Cette dernière en reprenant le poste de Kosal est devenue à son tour la conductrice du tricycle.
Sur le champ de batailles, Kosal est tombé dans l'embuscade des ennemis. Il est donné pour mort. La disparition annoncée de Kosal a brisé l’espoir de Navy et l'a mise dans un état pitoyable.
Le malheur de Kosal fait le bonheur de Thivith, même si ce n’est pas le souhait franc de ce dernier. Au cours d’une tourné de son tricycle, Navy est tombée sur un client peu ordinaire, l’officier Thirith. La persévérance de l’un a eu raison de la réticence de l’autre et Navy finit par céder. Le soir de la cérémonie de fiançailles, Navy depuis son balcon a cru apercevoir Kosal se pointant au portail du couple et se déplace pour aller vérifier en personne ce doute, en pleine nuit jusqu'au domicile de celui qui est présumé mort.
Muoy Meun Alay
Kosal est bel et bien vivant et Navy très émue, apporte la nouvelle à Thirith qui tout en la félicitant n’a pas caché son chagrin et craint la suite de l’évènement. Le suspense n’a pas duré longtemps, car Navy lui demande l'annulation du mariage, alors que par respect et sous l’impulsion de l’allégation compréhensible et cohérente de la mère de Thirith, kosal a reconnu la légitimité de son rival et décide de lui rendre Navy. Mais avant de le quitter, Navy pose une condition à Kosal : partager un dernier repas avec celui qu’elle aime.
En préméditant un suicide collectif par empoisonnement, Navy se voit en train de préparer son dernier plat de sa vie. Lors du repas, Kosal affamé, se met à se servir le premier, mais Navy l'arrête et propose de commencer simultanément. En le regardant dans les yeux avec effroi, Navy s’adresse à Kosal : Arrêtons le repas et place au dialogue maintenant. Je veux entendre tes dernières paroles, car il ne nous reste pas beaucoup de temps pour vivre. Kosal lui rétorque : Nous ne mourrons pas, car le sachet de poison a été remplacé par celui de Bichéng… »,