• Dara Roath

     

    Filmographie par Acteurs

     

    Directeur : Tea Lim Kang
    réalisateur : Tea Lim Koun
    Années actives : 1964-1975
    Films réalisés : Une douzaine
    dont plus de 10 avant la guerre : non
    dont plus de 10 pendant la guerre : non

    Interprétations majeures :
    Acteurs carré d'As : Chea Yuthan, Nob Nem, Kong Sam Oeun ( un film non sorti )
    Actrices carré d'As : Dy Saveth
    Acteurs hors carré d'As : Mondoline, Nor Rithya, May Yasith
    Actrices hors carré d'As : Sok Kannary, Noya

     

     Filmographie par Acteurs

     

     

     
     
     
     
     
     
     
     
     
    Dara RoathTea Lim Koun rejoingnit les rangs des cinéastes en 1963 où il dirigeait avec son frère Tea Lim Kaing le célèbre studio de production des films Dara Roath.
     

    Réalisateur aux performances inégalables, Tea Lim Koun visait avant tout un idéal artistique plut$ot qu'un but commercial. En effet, durant dix ans derrière le caméra, Tea Lim Koun n'a inscrit qu'une dizaine de titres dans sa filmographie. Mais chacune de ses réalisations faisait des étincelles, faisant ainsi affluer le public en nombre.

     

     

     

    Dara RoathPour preuve, Tea Lim Koun a su transformé l'essai en coup de maître, dès sa première tentative. Premier film et première consécration dans "Lea Heuy Duong Dara", qui faisait vibrer le Cinéma Capitole à l’occasion du nouvel An khmer de 1964.

    C’est un film dramatique qui a reçu le Prix du festival de Keb dans lequel s’opposèrent deux grandes stars - Nob Nèm et Nor Rithya - pour une rivalité amoureuse dont Dy Saveth incarna le sujet de convoitise.

     

     

    Dara Roath

     

    Dans ce film, une scène particulièrement romantique a vu Dy Saveth choyer son amoureux  via une chanson interprétée par Chhun Vanna. Le titre de la chanson "Sonseum Tracheak" « Fraiche rosée ». Cette chanson s'adresse à Nop Nem s’allongeant à ses côtés la tête posée sur la cuisse de son amoureuse, son regard vers la pleine lune.

     

    Dara RoathOn ne change pas l'équipe qui gagne. Deux ans plus tard, Tea Lim Koun prit les mêmes ou presque et recommença dans un autre drame contemporain. Dara Roath Production renoua avec grand succès et brilla de nouveau dans les larmes notamment de la part des spectatrices - sensibles au genre de films dramatiques - qui à la fin du film sortaient de la salle obscure les yeux mouillés. Car la sensation du film était intenable, en particulier durant le dernier quart d'heure. Ça s'est passé dans "Vil Vinh Na Bang" ( Come back my dear ).

     

    Dara Roath

     

    Dara RoathEn réalité, Tea Lim Koun devait en partie le succès de ce film à l'irremplaçable Sak Sisbong, la star piquante qui en battant sans doute le record en nombre d'insultes par les spectateurs, joua dans Vil Vinh Na Bang vraisemblablement la meilleure performance de sa carrière en tant que personnage haïssable.

     

    Dara Rath

     

    Dara Rath

     

    Tek Phnék Rumchâng
    ( Vil Vinh Na Bang ) 
      
     

     Vil Tam Sonya ( Vil Vinh Na Bang )


    Vil Vinh Na Bang

    Nob Nem s'en alla et ne revint plus jamais dans les films de Dara Roath.

    Dans la vidéo qui suit vous entendez une des plus anciennes chansons cinéma performée par la reine à la voix d'or Ros Sérey Sothea via laquelle Dy Saveth possède le pouvoir d’assoupir le monde grâce à son objet magique.

     

     

    Kéng Tov Kéng Tov ( Neang Pov Chhouk Sar )

        
    Dara RoathEn effet, après deux films ayant trait à la vie réelle, Tea Lim Koun changeait de décor et s'offrit un premier film d'époque du genre dramatique, "Neang Poev Chhouk Sar". Dans ce film c'était encore Dy Saveth qui attisait le grand maître de Dara Roath qui se plut à la faire pleurer dans ses films.

     

     

    Dara Roath



    Dara RoathEn effet Dy Saveth y joua l'ange célestre doté d'un objet magique pour se protéger. Elle est tombée amoureuse d'un jeune misérable incarné par Chea Yuthan. Un jour Neang Poev Chhouk Sar a choisi de se délester de ce pouvoir magique. Et l’aventure commença...comme en témoigne cette chanson (Neavea Chivith).

     

     

     

    Neavea Chivith ( Neang Pov Chhouk Sar )

    Kéng Tov Kéng Tov ( Neang Pov Chhouk Sar )

     

    Dara RoathAvec "Ok Lea Tronum", les jours se suivaient et se ressemblaient pour Tea Lim Koun qui en reconduisant en 1967 Dy Saveth pour la 4ème fois consécutive dans un autre film du genre. Décidément Tea Lim Koun était un magicien du cinéma. Chaque comédien qu’il avait sélectionné dans ses films, faisait des étincelles et se faisait parler de lui.

    C’était le cas de May Yasith qui s’est tissé un vrai nom, dans le paysage du cinéma khmer après avoir incarné le rôle principal dans Ok Lea Tronum. Il y a en effet reçu le prix de meilleur acteur au festival national des films en 1969.

     

    Dara Roath

     

      Klen  Phahum ( Ok Lea Tronum )  


    Min Yol Cheth ( Ok Lea Tronum ) 

     

    Par la suite le grand maitre du cinéma Tea Lim Koun qui jusque-là ne produisit que des films romantiques, lança un défi pour montrer aux spectateurs qu'il était capable non seulement de faire pleurer, mais aussi de faire rire. Tea Lim Koun impressionnait en effet par son aisance à changer de l'univers. Il passait du drama à la comédie sans sourciller et avec talent.


    Dara RoathIl a ainsi entamé une comédie inédite, la série A Chey en deux épisodes : "A Chey Neang Rot" d'abord puis "A Chey Hal Srov" en suite. Avec la série Achey, Tea Lim Koun a offert pour la première fois le rôle suprême au tandem Mandoline-Noya. Ce grand succès était aussi à l’origine du talent d’une belle équipe de comédiens entourée de By Saluot, Mè Meun, Suy, Loto, Lak Sing Chuy, Yeak Nhorm...et les spectateurs s' étaient régalés.
     

    Dara Roath

    C'était un nouveau succès tout aussi remarquable pour Tea Lim Koun dans la catégorie des films comiques. Mais Mandoline qui était fortement compté dans la filmographie de Tea Lim Koun de Dara Roath et qui restait un visage qu'on se plaisait à voir et à revoir, reviendrait-il par la suite pour d’autres exploits au sommet ?
     

    Extrait A Chey Neang Rot

     

    Dara RoathNous y sommes en 1970 de l'ère républicaine. Un film qui serait considéré comme un des meilleurs de la décennie arriva à l'écran. Cette année-là Tea Lim Koun qui célèbra la transition entre les 2 décennies dans la continuité, a sorti dans la foulée une affiche inédite à partir d'un conte populaire allongé offrant ainsi à Chea Yuthan et Dy Saveth une très belle affiche relatant une histoire d'amour entre un "Snake man" et une jeune fille florissante dans la légende "Poh Keng Kâng".
     

    Dara Roath

    En effet, Chea Yuthan fils du serpent s'est converti en personnage magique et honorable, mais son existence tranquille d’un temps s'est faite rattrapée par son origine de reptile.

    Dara Roath


    Pour beaucoup Poh Keng Kang caractérisait le point culminant du tandem Chea Yuthan - Dy Saveth, mais pour certains ce film restait tout simplement la fierté khmère dans le cinéma asiatique.

    Dara Roath

     


    Sorya Phsang Snaeh par Ros Sérey Sothea ( Poh Kéng Kang )


    D’ailleurs, ce succès sans précédent à l’international du cinéma cambodgien connu pour son titre « The Snake Man », a cartonné en Thaïlande. Tous les Thaïlandais de plus de 50 ans l’ont vu. Certains cinéastes thaïlandais en ont même fait des remakes.

     

    Dara Roath

     

     

    Dara Rath

     

    Sorya Phsang Snaeh par Sin Si Samuth ( Poh Kéng Kang )


    Dara RoathDans Poh Keng Kâng, les spectateurs était au demeurant vexés par l'actrice brûlante aux charmes divins remarquée pour ses rôles vilain et sexy. Une fois de plus Saksi Sborng restait ainsi une adversaire éternelle de Dy Saveth dans une rivalité amoureuse. Après Vel Vinh Na Bâng, Dy Saveth était encore primée dans un rôle de martyr dans Poh Keng Kâng.

      

     

    Tea Lim Koun  face à l'énorme succès de Poh Kéng Kang, a imaginé la suite du scénario en créant un personnage se nourrissant de bouts de doigts humains, horrible à voir venant venger sa femme, la vieille méchante sorcière qui hantait les spectateurs dans le 1er  épisode.
     

    Dara Rath

     
    Dans "Poh Kéng Kang 2" ( "Kaun Poh Kéng Kang Neng Neang Lovea Chék" ) Tea Lim Koun déroula le tapis rouge pour la 6ème fois au profit de Dy Saveth. Tea Lim Koun, durant toute sa carrière de metteur en scène jetait son dévolu totalement sur DY Saveth. Un énorme réalisateur pour une unique actrice. Un choix d’autant plus étonnant que les spectateurs auraient sans doute aimé voir une alternative dans la diversité.
     

    Dara Roath

    Il n’en restait pas moins que dans Poh Kéng Kang 2, le grand honneur revint à la célèbre actrice thaïlandaise Aranya Namwong qui s'est jointe outre à Dy Saveth, Chea Yuthan, et l'irremplaçable Saksi Sbong. Grâce à ce film, le cinéma khmer franchit la frontière pour se présenter dans beaucoup de pays de l'Asie du Sud-Est.
     
    La persévérance de Tea Lim Koun s'y affirmait et Poh Kéng Kang 2 remporta un trophée lors du festival des films asiatiques à Taipei en 1974. Ce triomphe restait une grande première pour le cinéma khmer.

     
     
    Dara Roath
    Tea Lim Koun en compagnie de Aranya Namvong à Taipei lors de la remise du prix récompensant Poh Kéng Kang 2  
      Dara Roath 

    Délégation du cinéma khmer, de gauche à droite, : Som Vansoudany, Chea Yuthorn, Tea Lim Koun, Dy Saveth et Kong Sam Oeun à Singapour

     

    Comparable à son ami ( dans la vie ) et concurrent ( dans les affaires ) Ly Bun Yim par son souci sans cesse de parfaire ses oeuvres pour défier les meilleurs, Tea Lim Koun se démarquait néanmoins profondément de son challenger par sa vision dans la sélection d'acteurs, d'actrices ou encore de comédiens.

    Ce faisant, le réalisateur de Dara Raath Pheap Yun a offert à Chea Yuthan ce que Ly Bun Yim lui a toujours écarté. Pour sa part le poulain de Ronteas Pich Pheap Yun, Kong Sam Oeun qui a pourtant laissé derrière lui un palmarès riche de plus de 150 films, avait toute la peine du monde pour arracher à Tea Lim Koun, un seul film qui malheureusement n'était pas encore projeté à cause du 17 Avril 1975. Toutefois ses deux réalisateurs au sommet convergeaint sur leur préférence pour la star universelle Nob Nèm mais aussi pour la star piquante Sak Sisbong.

    Coté féminin, Dy Saveth qui avait réalisé les meilleures performances de sa carrière avec Dara Raath Pheap Yun restait de très loin l'actrice fétiche de Tea Lim Koun. A l'instar de Kong Sam Oeun, la superstar Vichara Dany qui avait pourtant réussi à conquérir tous les grands réalisateurs n'était pas faite pour Dara Roath Production.

    C'est dans ce contexte que les deux meilleurs metteurs en scène du cinéma khmer - Tea Lim Koun et Ly Bun Yim - ont privé Vichara Dany du "Grand Chelem", c'est dire marquer sa présence dans tous les grands studios de production. Une double lacune qui manquait cruellement à son très beau palmarès.

    Sur le volet des comédiens, si Mondoline avait la belle cote chez Dara Raath Pheap Yun, celui-ci semblait afficher sa réticence à notre comédien vedette, l'irremplaçable Trendeu. En revanche, By Saluoth, Mè Meun, Noya, Suy, Loto, Kondol Krun ou autres Lak Sing Chouy avaient tous aussi une bonne place chez Tea Lim Koun.

    Selon Madame Tea Kim, son père Tea Lim Koun n'avait pas finalisé trois autres films qui en raison du l'avènement des KR, restaient toujours dans les rouleaux.

    Dans son 9ème film, Tea Lim Koun a créé dans la foulée, une grande surprise en invitant Kong Sam Oeun pour l'unique fois dans Tum Teav, aux cotées de sa protégée Dy Saveth. Une goutte d'eau qui fait déborder la vase, car en confiant le rôle principal dans Tum Teav à Kong Sam Oeun, Tea Lim Koun lui a offert un "Grand Chelem", un sacre que Vichara Dany attendait sans l'avoir jusqu'à la fin précipitée de sa vie.

    Pour Dy Saveth, Tum Teav est synonyme de la fin d'une belle aventure de 7 films de haut niveau. Notons que pour beaucoup, Dy Saveth devait sa belle carrière à Tea Lim Koun, car ses trois meilleurs films sont produits par Dara Rath Pheap Yun : Lea Heuy Duong Dara, Vil Vinh Na Bang et Poh Kéng Kang. Dy Saveth quittait son mentor Tea Lim Koun dans Tum Teav et ne reviendrait plus dans les deux derniers films.

    En effet Dara Raath Pheap Yun avait par la suite offert le rôle suprême féminin à une "vieille connaissance", en remerciement à sa belle prestation dans le rôle de "Neang Ny" ayant largement contribué au succès du film légendaire Poh Kéng Kang. Sok Kanary était ainsi épaulée par l'incontournable Chea Yuthorn dans les deux derniers films de Tea Lim Koun : Chumno Beng Snor et Kamhèng Chheu Teal.

     

    Tumnuonh Kamhèng Chheu Teal ( Kamhèng Chheu Teal )

     

    Dans le sillage de Dy Saveth mais à moindre mesure, Chea Yuthan qui a enregistré à son actif, 5 films de Dara Roath Pheap Yun, devait lui aussi une partie de sa gloire à Tea Lim Koun. La nouvelle génération a en effet souvent lié l'image de Chea Yuthan au célèbre film Pos Kéng Kang.

    Pour mémoire :

    - Fin 1973, le film Snam Snaeh Prey Kub incarné par Chea Yuthan et Som Van Soudany, s'est présenté aux boxes d'office du Cinéma Hap Chhun suo sdey Battambang sous l'étiquette de Tea Lim Koun, en tant que réalisateur. Ce que ce dernier dément catégoriquement.

    - En 1980, c'est la retrouvaille après 5 ans de perte de vue entre Tea Lim Koun et son actrice préférée. Cette occasion était symbolisée par un film tourné au Canada dont Dy Saveth s'affichait dans le rôle principale. Le titre du film : Snaeha 4 Rodov.

    Chheu Teal

     
    Dara Roath Tea Lim Koun a fait savoir qu'il était en possession de 8 de ses films, dont seulement quatre sont actuellement rendus publiquement disponibles : Neang Pov Chhouk Sor, Vel Vinh Na Borng, Pos Kéng Korng 1 et A Chey Neang Rort. Ce dernier est coupé,  la fin du film est écourté à la clôture du mariage de Mondoline-Noya.
     
     
     

    Dara Roath

     
    A l'instar de Ly Bun Yim, Tea Lim Koun qui vit actuellemen à Montréal au Canada restera une légende vivante dans l'univers du cinéma khmer. Tous les deux de par leur talent hors norme, ont contribué grandement au succès des films khmers durant l'âge d'or des années 60-70.
     
     
     
     

     

     

     

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